A propos du Service Social du Travail...

31/10/2017

Le service social : un tiers au service de la santé et de la qualité de vie au travail.

Le service social intervient dans des domaines variés et accompagne le salarié face à des problématiques personnelles et professionnelles. Il a un rôle d’expert social auprès de la direction.

Le service social a une place spécifique dans l’organisation dans la mesure où il se situe à l’interface de la vie au travail et hors travail. Il participe ou est initiateur d’un réseau de partenaires composé d’acteurs internes et externes à l’organisation. Ses partenaires principaux sont le service des ressources humaines, la direction, le service médical et les managers.

Dans le domaine de la santé au travail, le service social a notamment pour mission d’accompagner le retour à l’emploi d’un salarié suite à une absence prolongée pour des raisons de santé. Cette mission s’exerce en partenariat avec le service médical, dans un but commun de favoriser l’adéquation au poste de travail et de contribuer au bien-être du salarié. La particularité du service social est de pouvoir intervenir au domicile du salarié.

Son intervention consiste à :

Maintenir le lien entre l’entreprise et le salarié durant son absence,
Créer un espace d’écoute du salarié pour lui permettre de cheminer, d’identifier ses ressources et de se projeter dans son retour,
L’informer des différentes étapes et si besoin l’accompagner dans ses démarches (par exemple auprès de la MDPH pour une reconnaissance qualité travailleur handicapé),
Faire le lien avec les différents interlocuteurs de l’organisation.

Plus globalement, dans un objectif de mieux-être des salariés et de maintien dans l’emploi, un travail en amont est réalisé avec l’entreprise, dans l’identification et la prise en compte des situations fragilisées et de mal-être au travail.

En plus de ces missions traditionnelles, le service social que nous vous proposons, se distingue par deux fonctions qui lui permettent de se positionner comme un acteur clé de la santé et de la qualité de vie au travail :

1) Facilitation de la communication et prévention des conflits :
au fil du temps passé dans l’entreprise, l’assistante sociale acquiert une fine connaissance de l’organisation, de sa culture et de sa politique. Sa présence dans l’entreprise permet progressivement l’installation d’un lien de confiance réciproque avec l’ensemble des membres de l’entreprise.

Cette connaissance, associée à sa place de tiers extérieur et à ses compétences spécifiques, lui donne toute sa légitimité pour avoir un rôle de traducteur-passeur de l’information et facilitateur de la communication. Elle favorise la mise en lien des différents acteurs, la circulation de l’information ainsi que des échanges basés sur la compréhension.

L’assistante sociale peut, par exemple, faire remonter le vécu des salariés, traduire les orientations institutionnelles, inciter les acteurs à se rencontrer, créer du dialogue et aider à la clarification du langage et des positionnements de chacun.

Notre service social s’appuie sur des outils et compétences tels que :
l’écoute empathique et l’accueil du vécu émotionnel des acteurs,
le questionnement et une réflexion autour des représentations de chacun,
la reformulation et la traduction de ce qui est important pour chacun.

Il s’inscrit dans une démarche de « faire-ensemble » en intégrant les besoins de chaque acteur dans la réalité de l’entreprise.

2) Médiation de conflit :
des situations de conflit peuvent apparaître dans toutes les organisations quels que soient leur taille et leur secteur : entreprises, associations, collectivités territoriales, hôpitaux...

Le conflit se caractérise par un désaccord ou des tensions entre deux ou plusieurs parties. Il peut-être une opportunité d’enrichissement et d’évolution. Cependant, bien souvent, on observe des manifestations négatives du conflit et un phénomène d’escalade conflictuelle. Ce phénomène peut aller jusqu’à une dégradation de la situation relationnelle, un blocage, et générer des conséquences néfastes sur la santé des individus et la performance de l’entreprise. La médiation est un moyen efficace pour limiter ce phénomène et par là même, le coût humain et financier du conflit.

Qu’est-ce que la médiation ?
La médiation est un mode alternatif de résolution de conflit basé sur l’intervention d’un tiers neutre et impartial. C’est une démarche volontaire impliquant la responsabilité de chacune des parties.

La médiation est un processus structuré qui soutient les personnes à s’exprimer librement et à entendre la réalité de chacun. Il permet l’ouverture, le dialogue et la créativité dans la recherche de solutions qui satisfassent les besoins de tous.

Concrètement, une médiation comprend les entretiens individuels avec les médiants et les séances plénières (présence des médiants et du médiateur). La durée de l’accompagnement est évaluée en fonction des besoins exprimés et ajustée au fil des séances. Durant les séances, le médiateur va définir un cadre et créer un espace neutre et sécurisé dans lequel les difficultés relationnelles sont réfléchies et peuvent être transformées en relation de coopération. Pour cela, il est important que le médiateur soit sollicité suffisamment tôt lors de l’émergence d’une situation conflictuelle.

La médiation que nous vous proposons est une médiation humaniste et transformative : le processus de médiation est associé au processus de la Communication Non Violente crée par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie clinique. Ce processus spécifique favorise une résolution durable du conflit, et l’expérimentation d’une autre manière de communiquer dans le respect de chacun.

Nos prestations de service social et de médiation, au carrefour de l’individuel et du collectif, vous sont proposées pour vous soutenir dans la gestion des risques psycho-sociaux et la prévention de la souffrance au travail.
Une prestation de médiation peut être mise en place indépendamment d’une prestation de service social.

Delphine Miotto, Assistante sociale et médiatrice du travail

01/06/2017

Comment Internet a bouleversé le service social... mais pas tant que ça.

La profession d’assistant de service social, et plus particulièrement d’assistant de service social en entreprises a profondément évoluée grâce à l’explosion du numérique.

Avant le boum d’internet, l’assistant(e) social(e) se devait de mémoriser, ou tout au moins d’avoir à portée de main sa documentation sociale papier à jour. En fonction de son champ d’intervention, il devait se munir de son paquet de formulaires, lesquels, comble de la bureaucratie, se périmaient vite. Et enfin, il téléphonait à telle ou telle administration pour tomber sur la personne physique capable de le renseigner sur un droit particulier.

De nos jours, plus besoin de trimbaler des tonnes de documentation, ni de s’encombrer d’infos périmées, plus besoin de téléphoner aux administrations et organismes divers, (d’ailleurs, pratiquement plus aucune administration ne répond en direct au téléphone) ni d’apprendre par cœur sa législation de la sécu, de la caf, du droit du travail… qui changent constamment. Il suffit d’avoir un ordinateur fonctionnel, un accès à internet et de savoir s’en servir….

De nos jours, l’Etat, les collectivités territoriales, les administrations et tous les organismes officiels proposent des sites internet, souvent très bien faits, faciles d’utilisation, et en amélioration constante. L’assistant de service social y trouvera toutes les réponses aux questions que lui posent le salarié ou l’usager du service, avec infos précises et fiables, mises à jour, simulateurs de droits, espaces personnels, formulaires téléchargeables mis à jour, demandes de droits en ligne, etc…
Et, en fait, plus besoin d’assistant(e) social(e) non plus ! Car toutes les réponses sont sur internet. On le remplace par un super logiciel.

Mais, il n’est pas donné à tout le monde de naviguer avec aisance sur le web, et l’écart semble se creuser de plus en plus entre ceux qui ont appris à naviguer et ceux qui se noient. Le développement du numérique, à croissance exponentielle, a envahi tous les aspects des relations administratives, sociales, fiscales….
Et être capable de naviguer sur Facebook n’implique pas forcément de savoir remplir sa déclaration d’impôts en ligne. Tout est aussi une question de centre d’intérêt.

On parle aujourd’hui d’illectronisme, comme on parlait hier d’illettrisme.

Le rôle de l’assistant(e) social(e) du 21ème siècle ne serait-il pas devenu de permettre à l’usager de s’approprier ces nouveaux outils ? Ou tout au moins d’accéder à ces nouveaux outils qui lui permettront de remplir ses obligations et d’obtenir ses droits sociaux.

Ceci est également vrai en service social du travail qui s’adresse à des populations actives, donc insérées socialement, encore dans « le coup », parfois diplômées ou très diplômées, familières du numérique (pas toujours, selon les métiers).

Face à l’abondance de toutes les informations mises à disposition de l’usager, le rôle de l’assistant(e) social(e) est un rôle d’être humain en chair et en os, qui va accompagner la personne à trouver les bonnes réponses à sa situation particulière, et à prendre la bonne décision. Pour cela, il va falloir prendre à nouveau son temps, laisser cheminer la personne. C’est l’inverse de la société numérique du plus en plus vite.

La difficulté n’est pas de trouver l’information, la difficulté est d’apporter la ou les bonnes informations adaptées qui vont permettre d’accompagner la personne à prendre sa décision, et à prendre ou reprendre sa vie en main, en fonction de son vécu passé et actuel, de ses affects, de sa psychologie, de son contexte environnemental et familial, etc…

Les moyens d’aides fondamentaux, ce sont l’écoute, l’ouverture, le non-jugement, la bienveillance, l’adaptation mentale à chaque cas particulier, l’intérêt sincère pour la personne.

Et cela, un logiciel informatique peut-il le faire ?

Dominique Marchal

11/05/2016

Prime d'activité

Créée par le décret n° 2015-1709 du 21 décembre 2015, la prime d’activité est entrée en vigueur au 1er janvier 2016.

Elle se substitue, à compter de cette date, au RSA activité (versé en complément du revenu de solidarité active) ainsi qu'à la prime pour l'emploi. Cette nouvelle prestation vise à inciter à l'exercice ou à la reprise d'une activité professionnelle, en complétant les ressources des travailleurs aux revenus modestes.

Elle est versée sous conditions de ressources à tout salarié, qu’il soit à plein temps ou à temps partiel, ou toute personne exerçant une activité professionnelle indépendante, et percevant mensuellement jusqu’à 1,3 SMIC.

La prime d’activité est versée mensuellement par la Caisse d’Allocations Familiales.

Un simulateur en ligne permet aux bénéficiaires potentiels de calculer le montant auxquels ils peuvent prétendre. Simulateur de la CAF

La demande peut être faite en ligne auprès de la Caisse d’Allocations Familiales.

Vous trouverez le texte officiel : Ici

Dominique Marchal